Le blog du Manifeste pour une Terre Vivante

Un essai de Charles Eisenstein

Le monde saigne. Une force vitale s’échappe d’un millier de blessures, et l’hémorragie la plus grave est peut-être celle qui émane de Gaza.

Ce texte, « How to Heal the Wound of Gaza » a été publié le 13 juin 2024  — Traduction de Jean-Rémi Deléage

La plaie de Gaza s’envenime avec la haine, le désespoir et la cruauté, laissant ces poisons s’infiltrer dans le corps du monde. La haine infecte presque toutes les conversations sur ce qui se passe là-bas ; la haine et la déshumanisation de l’autre, que cet « autre » soit les Palestiniens ou les Juifs ou simplement les personnes qui ont une opinion différente. La sauvagerie que l’on voit dans les commentaires en ligne reflète la sauvagerie du Hamas le 7 octobre, la sauvagerie contre les Palestiniens qui l’a précédée et la sauvagerie encore plus grande qu’Israël a déchaînée depuis.

La semaine dernière, les forces de défense israéliennes ont sauvé quatre otages de Nuseirat dans la bande de Gaza, ce qui a suscité des célébrations enthousiastes dans tout Israël. Au moins 270 habitants de Gaza ont été tués lors de ce sauvetage, presque tous des civils, dont une majorité de femmes et d’enfants. La célébration de ce dernier crime de guerre n’est possible que si l’on n’accorde pas la même valeur à toutes les vies humaines; elle n’est possible que si les préjugés partisans l’emportent sur l’éthique humanitaire. Telle est la plaie spirituelle qui s’envenime et qui prive le corps politique mondial d’espoir, de vie et de foi en l’humanité.

Parallèlement au bain de sang de Gaza, un autre bain de sang d’une ampleur comparable se déroule au Soudan, ainsi que des millions d’autres horreurs à plus petite échelle, jusque dans les foyers. Chacune d’entre elles est le reflet des autres. Ce qui fait la particularité de Gaza, c’est que tous les yeux du monde sont braqués sur elle. Si la paix peut régner en Terre sainte, elle peut régner partout ailleurs. Personne sur terre, dans quelque situation que ce soit, ne pourra plus jamais dire que la paix est impossible.

Pourtant, la paix semble effectivement impossible en Palestine, plus éloignée et plus désespérée que jamais.

Après avoir passé plusieurs mois à me documenter sur l’histoire du conflit, je suis revenu à mon intuition première : la paix ne dépend pas de l’établissement d’une vision correcte de l’histoire. Elle se situe en dehors des justifications de chaque camp. J’aimerais donc proposer un plan de paix pratique qui permette à chaque partie de conserver l’histoire qu’elle se raconte. Chaque partie peut continuer à croire qu’elle a raison. C’est ce qu’ils ont le droit de garder. Mais il faudra renoncer à quelque chose d’autre.

À ceux qui disent que cette proposition est irréaliste, je réponds que la paix elle-même est irréaliste. Elle exige une rupture avec le cours normal des événements, une interruption du drame séculaire des attaques et des contre-attaques, du crime, de la punition et de la vengeance, dans lequel ceux qui endossent les rôles de victime et d’oppresseur peuvent changer, mais jamais les rôles eux-mêmes. Ce qui est « réaliste », c’est que l’histoire se déroule comme d’habitude. Il y a un élément de miracle lorsque les parties en guerre choisissent la paix. La paix exige fondamentalement un choix, une volonté, pour modifier le cycle automatique des effusions de sang, de la haine et de la déshumanisation.

Néanmoins, aussi irréaliste que soit cette proposition, elle n’est pas irréalisable. Voici ses principes fondamentaux :

    • Amnistie en échange du désarmement.
    • Présence humanitaire et de maintien de la paix massive à l’échelle mondiale.
    • La dignité, l’espoir et l’égalité des droits pour tous ceux qui vivent en Terre Sainte.

Sont absents de cette liste le châtiment, la vengeance, la justice et le redressement des torts historiques. Les deux premiers doivent être sacrifiés. Les autres apparaîtront indirectement.L’idée est simple, bien que son exécution doive se dérouler en plusieurs phases : une progression par étapes visant à instaurer la confiance sous une étroite supervision internationale. Les points essentiels sont les suivants :

    • Les deux parties acceptent un cessez-le-feu complet et permanent.
    • Le Hamas libère tous les otages et renonce à ses armes.
    • Israël amnistie tous les combattants du Hamas et libère tous les prisonniers palestiniens.
    • Les institutions internationales telles que la CPI et la CIJ amnistient tous les criminels de guerre israéliens.
    • Les puissances régionales (Qatar, Égypte, Iran, Arabie saoudite, etc.) acceptent de cesser d’armer le Hamas et d’autres organisations militantes. Un engagement mis en œuvre par des observateurs internationaux.
    • Ces nations contribuent également à un corps international de soldats de la paix qui entrent dans Gaza pour démanteler les tunnels et s’assurer que les deux parties respectent la trêve.
    • Un afflux humanitaire massif suit les Casques bleus — des dizaines de milliers de travailleurs humanitaires pour nourrir, vêtir et soigner les survivants de la guerre et reconstruire les maisons, les écoles et les infrastructures de Gaza.

Mais ce n’est pas tout. Le militantisme palestinien s’appuie sur le désespoir, c’est-à-dire sur l’idée qu’il n’y a pas d’espoir de dignité et d’égalité par des moyens pacifiques. Par conséquent, tout plan de paix doit inclure une voie vers ces idéaux. Les jeunes hommes en particulier se tournent vers la violence lorsqu’ils ne voient pas d’avenir viable. Pourtant, à l’heure actuelle, une solution traditionnelle à deux États est impraticable. Les colonies israéliennes ont découpé la Cisjordanie en un ensemble de bantoustans discontinus. La solution traditionnelle d’un seul État n’est pas non plus acceptable pour la plupart des Israéliens, car elle ferait des Juifs une minorité dans le nouvel État, soit un peu moins de la moitié de la population totale.

Il existe cependant des solutions créatives qui transcendent les conceptions traditionnelles de l’État-nation. L’une d’entre elles est « Deux États, une patrie », un système confédéral dans lequel tous les peuples, Israéliens et Palestiniens, Arabes et Juifs, jouissent d’une totale liberté de mouvement et de droits politiques égaux du Jourdain à la mer Méditerranée. Les frontières sépareront Israël et la Palestine comme dans une solution à deux États, mais il n’y aura pas de murs, pas de points de contrôle armés… Les colons juifs en Cisjordanie pourraient y rester en tant que citoyens d’Israël, mais résidents de la Palestine et soumis à son autorité civile ; vice-versa pour les Palestiniens vivant en Israël. Tous jouiraient de tous les droits légaux. Jérusalem serait une ville unifiée, la capitale d’Israël et de la Palestine, une ville de paix et de pèlerinage sous l’égide conjointe des religions qui la sacralisent.

Ce plan est très exigeant pour les peuples actuellement en conflit. Il leur demande de pardonner l’impardonnable. Chaque partie pense qu’elle a raison et que l’autre a commis des crimes impardonnables. En réalité, les deux camps ont commis des crimes. Il ne s’agit pas de dire que chaque partie est également coupable de la situation actuelle. Le fait est que, quels que soient les mérites historiques objectifs de la cause d’un camp donné, chacun croit en son bon droit. Par conséquent, chacun devra offrir un sacrifice au Dieu de la paix. Le sacrifice est celui de l’autre camp qui doit finalement admettre qu’il a eu tort. Le sacrifice consiste à ce que les monstres de l’autre camp ne soient jamais punis. Le sacrifice consiste à réparer certaines injustices historiques. Le chemin de la paix passe par la libération de ces objectifs.

 

Photo : cc. Ante Gudelj

C’est pourquoi l’amnistie est un élément clé de ce plan de paix. L’amnistie est l’équivalent politique du pardon, et le pardon est la source de la paix. Pourquoi ? Parce que pardonner signifie abandonner le souhait, l’intention et le projet de faire du mal à celui qui vous a fait du tort. Vous pouvez vous sentir légitime, mais vous ne cherchez pas à vous venger. Vous ne cherchez pas à punir. Il est rare que quelqu’un cesse les hostilités parce que quelqu’un l’a convaincu que sa cause n’était pas justifiée. Il est difficile de convaincre quelqu’un qu’il a tort. Il est beaucoup plus facile de faire appel à la partie de lui qui, à tort ou à raison, ne veut pas faire de mal à autrui. Bien sûr, personne ne peut forcer qui que ce soit, et encore moins les Juifs et les Musulmans de Palestine, à se pardonner mutuellement. Mais puisque nous parlons du niveau politique, l’amnistie est la première étape nécessaire. Non seulement elle offre aux criminels de guerre une alternative à un combat à mort, mais elle rompt le cycle de la vengeance qui rend les guerres futures inévitables.

Il est peu probable que les Israéliens ou les Palestiniens se débarrassent des récits historiques dans lesquels ils ont raison et l’autre partie a tort. J’ai essayé et plutôt pas réussi de faire changer d’avis un homme (Robert F. Kennedy Jr.) immergé dans un récit « pro-israélien ». Il peut répondre à n’importe quel point en recourant à ce que je considère comme une « histoire en circuit fermé », un ensemble de pseudosciences tendancieuses et de faits élaborés dans un univers alternatif d’instituts, de centres, de départements universitaires et de groupes de réflexion sionistes. Il pense sans doute que je me fais des illusions similaires en recourant à des auteurs comme Rashid Khalidi, Ilan Pappe, Norman Finkelstein et Max Blumenthal. Si je ne peux pas faire changer d’avis un seul homme, qui ne fait même pas partie du conflit, quel est l’espoir de parvenir à la paix par cette voie ? Nous devons faire appel à quelque chose qui dépasse la raison. Il faut faire appel au dégoût qui dit : « Peu importe que le massacre soit justifié, il doit cesser de toute façon ! ». Qu’est-ce qu’un enfant qui saigne sous les décombres peut bien connaître des justifications ? J’ai renoncé à faire changer Kennedy d’avis sur cette question, mais j’ai foi en la bonté de son cœur et en son pouvoir de l’orienter vers la paix.

Les êtres humains peuvent se persuader des récits les plus absurdes, surtout lorsque ces récits offrent une identité morale et exploitent le besoin d’acceptation et d’appartenance. L’un des récits les plus primaires est celui qui dirige la foule déchaînée vers sa victime. La propagande de guerre élabore ce récit primitif de la violence sacrificielle, en l’habillant de toutes sortes de raisons et d’éthiques. Il faut beaucoup de courage pour défier la foule. Celui qui le fait risque d’être la prochaine victime de sa fureur. Le courage signifie littéralement la capacité du cœur. Il y a certainement des personnes tellement imprégnées de haine que leur cœur n’a plus aucune capacité de compassion. Certains d’entre eux occupent des postes de direction dans le monde. Dans la mesure où leur cœur est fermé, ils ne peuvent répondre qu’aux pressions, à l’intérêt personnel et à la force. Mais la plupart des gens, même parmi la classe politique, ont suffisamment de capacité de cœur pour être capables de compassion.

C’est là que réside l’espoir. Il réside dans ce que j’ai appelé le pardon – l’abandon de l’objectif de nuire à l’autre, même si cela est justifié, et le fait de regarder vers l’avenir plutôt que vers le passé. Le plan que j’ai esquissé n’est réaliste que dans la mesure où les gens de tous bords sont capables de courage. Il n’est réaliste que si nous pouvons reconnaître cet aspect de la nature humaine et l’appeler à s’exprimer. C’est l’essence même de l’autorité de la paix. Un leader de la paix peut toujours avoir des opinions sur le camp qui a raison et celui qui a tort, mais il ou elle agit à partir de quelque chose de plus élevé. Et avec le temps, en fonction de l’humanisation de l’autre partie, ces opinions s’adoucissent inévitablement.

Soyons clairs : pardonner ne signifie pas oublier ou faire comme si rien ne s’était passé. Il ne s’agit pas non plus d’aider l’agresseur ou de permettre à l’injustice de perdurer. C’est pourquoi l’amnistie politique doit s’accompagner de mesures concrètes et vérifiables en faveur de la sécurité, de la dignité et des droits de l’homme.

Il peut sembler que le plan de paix que j’ai esquissé exige beaucoup plus de sacrifices de la part d’Israël que de la part des Palestiniens, qui atteindraient enfin les objectifs de décennies de lutte : la dignité, l’égalité des droits et une patrie. En fait, les Juifs d’Israël obtiendraient quelque chose de tout aussi important — l’objectif auquel la guerre à Gaza est censée être consacrée — la sécurité. Ce n’est pas une garantie de sécurité que de surveiller en permanence une population captive, une poudrière de ressentiments toujours sur le point d’exploser dans une rage désespérée. Une vigilance de tous les instants n’est pas une véritable sécurité. La vraie sécurité, c’est le vivre ensemble, les relation amicales, le bien-être. En outre, l’objectif de guerre déclaré d’Israël (qui est en grande partie un prétexte pour un objectif de longue date de nettoyage ethnique) d' »éliminer le Hamas » est impossible. À chaque massacre, à chaque frappe aérienne, à chaque suspect disparu dans les prisons israéliennes, un nouveau membre du Hamas naît en la personne du fils, du frère ou du neveu de la victime. Plus généralement, les politiques répressives menées au nom de la sécurité alimentent les feux du ressentiment qui nécessitent ces mêmes politiques.

Il est certain qu’il existe des éléments en Palestine qui ne recherchent pas la dignité, l’égalité et une patrie, mais plutôt l’extermination des Juifs. De même, il existe des éléments en Israël qui ne recherchent pas la sécurité, mais plutôt un Grand Israël ethniquement purifié. Si ces antisémites et judéo-fascistes parviennent à leurs fins, il n’y aura jamais de paix en Terre sainte. Ces personnes accèdent au pouvoir dans un contexte général de guerre et de haine, et elles se nourrissent les unes des autres. Ils dépendent les uns des autres pour exister. Ils se poussent mutuellement à de nouvelles extrémités de sauvagerie.

C’est parce que ces personnes sont au pouvoir aujourd’hui qu’une intervention internationale est indispensable pour résoudre le conflit actuel. Ces personnes, en particulier en Israël, représentent l’attitude générale de l’opinion publique, dont une majorité déclare dans les sondages que les forces de défense israéliennes utilisent une puissance de feu insuffisante à Gaza. Israël ne mettra pas fin à la guerre de son propre chef et n’inversera pas les politiques d’oppression qui l’ont alimentée. Le monde doit cesser de l’autoriser. Les États-Unis, en particulier, doivent cesser de fournir les armes qui permettent sa poursuite. Un embargo total sur les armes offensives à l’égard de toutes les parties au conflit est applicable si les puissances régionales et mondiales le prennent au sérieux. En ajoutant d’autres sanctions, le monde peut forcer ceux dont le cœur est fermé à accepter d’arrêter la guerre, temporairement. Mais la paix ne se résume pas à la cessation des hostilités. Il doit y avoir une voie à suivre pour résoudre les conditions qui ont engendré la guerre en premier lieu. C’est pourquoi une transformation audacieuse de la Terre sainte selon le principe « deux États, une patrie » est indispensable.

Certains diront que seules les victimes de la violence – et non un observateur extérieur comme moi – ont le droit de désavouer la vengeance. Mais ce qui m’a poussé à écrire cet essai, c’est justement le récit que j’ai lu quelque part d’un Palestinien de Gaza qui se mourait des suites des blessures qu’il avait subies pendant sa captivité en Israël. La plupart des membres de sa famille avaient également été tués. Il a néanmoins déclaré : « Je pardonne à Israël. Je pardonne à ceux qui ont fait cela ». Peut-être a-t-il compris qu’il existe un type de justice plus élevé que la punition ou la vengeance, un type de justice plus élevé que le fait de réparer les torts passés. Il s’agit de prévenir les torts futurs, non seulement à l’égard de son propre peuple, mais aussi à l’égard de tous les peuples. Si l’on y parvient, aucune des victimes de cette horrible guerre ne sera morte en vain.
Charles Eisenstein (Version anglaise de l’article) Photo de Une : cc Zaur Ibrahimov

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Nous pouvons compléter cet article avec un point qui nous semble essentiel aux Éditions du non-A, c’est la nécessité de soigner les plaies des peuples, car “la douleur qui n’est pas transformée est transmise“. C’est notamment l’action effectuée depuis 30 ans par Nitsan Joy Gordon qui travaille en ce moment à la création d’une « Armée de Guérisseurs » dont l’objectif est de rétablir la confiance, de réveiller la compassion et de renforcer la capacité des Israéliens et des Palestiniens à vivre en harmonie et à œuvrer pour la paix par le biais de cercles de guérison dans tout le pays.
Voir son article : “Néanmoins, je continue…”
Et son livre : Together Beyond Words, Women on a Quest for Peace in the Middle East

Le rêve évoqué par Charles, n’est pas utopique comme le montre ce magnifique reportage :  Génocide rwandais : des victimes et leurs bourreaux témoignent côte à côte

Le photographe néerlandais Jan Banning a pris le parti de faire poser ensemble bourreaux et victimes du génocide des Tutsis, qui a fait entre 800.000 et un million de morts au Rwanda en 1994. Voici leurs histoires, empreintes de pardon et de réconciliation.

 

«Rose Mukarusagara est l’une des survivantes de la commune de Nyundo [ouest du Rwanda, ndlr]. Elle est mère de huit enfants, dont les deux plus âgés ont été assassinés pendant le génocide. Le 10 avril 1994, trois jours après le début du génocide, un groupe d’hommes, dans lequel figuraient deux de ses voisins (dont Ezechiel, l’homme sur la photo), l’ont frappée à la jambe gauche et ont abattu son bébé et sa belle-sœur. Elle s’est défendue des coups de machettes. Elle a été laissée pour morte, grièvement blessée au bras droit et à l’oreille.»
«Elle a ensuite trouvé refuge chez une vieille femme tutsie, jusqu’à ce qu’une foule passe par là, tue la dame et laisse Rose sur place pour qu’elle meurt des suites de ses blessures, mais son mari l’a retrouvée à temps. À l’exception d’une sœur et d’une cousine, toute sa famille, c’est-à-dire soixante personnes, a été massacrée. Après le génocide, Rose a souffert de maux de tête permanents et fondait en larmes constamment. Elle était incapable d’écouter la radio. Elle a appris à ses enfants à haïr les Hutus. Cette colère s’est progressivement atténuée en participant aux réunions de l’association CBS. Elle s’est alors rendu compte que “les autres” –y compris les Hutus– avaient aussi beaucoup souffert.»
«Au cours de la sociothérapie, deux des participants impliqués dans le meurtre de son bébé –dont Ezechiel– lui ont présenté leurs excuses pour ce qu’ils avaient fait à elle et à sa famille. Elle a décidé de leur pardonner. Ezechiel Niyibizi a passé dix ans en prison, jusqu’à ce qu’il obtienne une amnistie en 2007. Aujourd’hui, les familles de Rose et d’Ezechiel se soutiennent mutuellement. Et lorsqu’il y a une fête ou une cérémonie dans la famille de Rose, Ezechiel est invité.»

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